CE QUE LES GENS ONT À DIRE…

          Répandre la bonne odeur de Christ !

Témoignage d’une journaliste hollandaise, mère de Rianne,

le 5  juin 2022

Eglise française de quinze membres

 L’odeur du pain fraîchement cuit se répand de la boulangerie dans la rue étroite du Vigan. Une petite dame âgée écarte le rideau et entre. Acheter du pain est un rituel quotidien pour la plupart des Français. Le dimanche n’y fait pas exception.

Une rue plus loin, la porte de l’Eglise réformée évangélique est ouverte. Au bas de l’escalier, on entend déjà la musique du piano. Dans l’église, la chaire a une place centrale, comme dans la plupart des églises protestantes. Sur le mur derrière la chaire est écrit Jean 14 :6 : ‘Jésus dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie.’

Deux personnes sont en train de préparer le culte. Une jeune femme répète sur un piano électrique les chants qu’elle va accompagner plus tard. Pour cela, il lui faut plusieurs recueils de chansons et une seule feuille. La pianiste espère pouvoir répéter avec l’animatrice du chant  avant le culte, mais elle se demande s’il y a assez le temps pour cela, parce qu’elle arrive souvent au dernier moment.

Entre-temps, un homme en costume noir plie les liturgies. Il vient d’ouvrir l’église avec une grosse clé, il a allumé les lumières, il a préparé les micros et la caméra et il a fait d’autres préparations. Cet homme est le pasteur de l’église de quinze membres du Vigan. Son  nom est Serge Regruto. Ça fait plus de dix ans, qu’il est lié à cette église dans les Cévennes. Après sa retraite anticipée de la compagnie d’énergie, il est devenu pasteur. Il avait déjà fini ses études de théologie. L’église lui paye un quart de salaire pour sa semaine débordée de travail. Ce n’est pas possible pour l’église de lui payer plus que ça.

À dix heures, pasteur Regruto rentre chez lui pour emmener Christine, son épouse, (les deux ont 57 ans) à l’église en voiture. Elle a une maladie et par conséquent, elle ne peut pas y aller à pied. Elle a un siège fixe. Spirituellement, elle est solide comme un roc. Son père, qui est décédé récemment, a été un exemple pour elle. Cet Américain a répandu l’évangile parmi les Français, en particulier aux alentours de Marseille, toute sa vie. Il est aussi le père spirituel du pasteur Regruto.

La petite vieille dame entre dans l’église. Les trois baguettes sous son bras sont la preuve qu’elle est allée à la boulangerie. ‘Bonjour, Violette’, salue la pianiste. Dans une autre pièce, la petite femme met les pains sur une table. Si quelqu’un parle français ou non, Violette lui parle. Elle parle de l’opération, qu’elle doit avoir. Elle n’en a pas peur, car elle se confie à Dieu. Entre-temps, elle prépare la célébration de la Sainte Cène. Elle arrive à peine à ouvrir l’armoire. Pour prendre la nappe, il est nécessaire pour elle de se mettre sur la pointe des pieds. Elle met la nappe sur la table devant la chaire. Elle attire l’attention sur une broderie. ‘La croix huguenote. Brodé par une amie’, elle explique. Elle met la nappe avec la croix huguenote exactement au milieu. Après cela, elle prend deux plateaux argentés. Un plateau pour le pain rompu et l’autre pour de petits verres. Elle se demande où est l’autre personne avec qui elle prépare toujours la Sainte Cène. Mais elle n’a pas d’irritation que l’autre personne n’est pas là.

Un autre homme entre dans l’église. Il s’avère qu’il vient régulièrement et il prend place derrière le projecteur, à côté de la chaise de madame Regruto. Deux enfants s’asseyent au fond de l’église, où se trouve des jouets et des livres. La plupart des gens se donnent trois bisous. L’église est bien remplie ce matin. Il y a presque trente personnes. Souvent, il n’y a que quinze personnes. Aujourd’hui, il y a une famille de Ganges et aussi deux personnes de Marseille, les parents d’un membre de l’église. Quelques minutes après 10h30, pasteur Regruto commence le culte. Dans sa prière, il confesse notre dépendance de Dieu. L’église approuve en disant ‘Amen’. Grâce à l’animatrice du chant les gens qui ne connaissent pas la mélodie du chant peuvent chanter. De temps en temps, madame Regruto prévient son voisin de mettre le prochain verset du chant. Il n’y a pas tous les chants dans la liturgie. Son travail est donc indispensable. Dans sa prière de confession de péché, pasteur Regruto demande pardon pour le fait que nous vivons souvent selon notre propre méthode de vivre au lieu de vivre selon la volonté de Dieu. Il demande Dieu de renouveler la vie en nous. Pendant un chant qui parle de l’Agneau sur son trône, chacun a la possibilité de donner quelque chose pour l’offrande, de son abondance ou de ses ressources limitées. Le dernier est le cas pour beaucoup d’habitants du Vigan.

Après cela, pasteur Charles Nicolas a l’opportunité de lire quelques versets de la Bible et de prêcher. L’épouse du pasteur le décrit comme ‘le pasteur du pasteur’. ‘Mon époux parle beaucoup avec lui. Il est un homme sage.’ Pasteur Nicolas explique dans sa prédication le travail du Saint Esprit en utilisant 1 Cor. 13 :13. Plusieurs membres manifestent leur approbation pendant la prédication en hochant la tête.

Pendant le culte, la porte reste ouverte. La cloche d’une autre église est bien audible. Pasteur Regruto a des contacts avec l’église catholique et avec l’église libérale, mais il peut s’énerver de la doctrine des libéraux. Il voit bien ce que le libéralisme peut apporter et cela l’inquiète. Comment est-ce que on peut dire que tout ira bien avec les cinq vierges folles ? Chaque personne libérale est différente, mais beaucoup d’entre eux nient le travail de Jésus, sa mort et sa résurrection. Il n’y a donc plus d’évangile. Après la prédication, pasteur Regruto rompt le pain. Violette partage le pain, alors que lui-même, il partage les verres de jus de raisin. L’église ne donne pas de vin à cause du nombre élevé d’alcooliques au Vigan. Violette récupère les verres. Le plateau est trop lourd pour elle. Quelqu’un le remarque et prend le relais.

La pianiste reçoit la bénédiction à ses adieux. L’épouse du pasteur ressent la douleur du départ. ‘Après cela, on perd aussi deux autres femmes. Elles doivent déménager pour leur travail. C’est un va et vient.’ Ceux qui pensent que l’église est sur le point de mourir se trompent. Pasteur Regruto cherche des possibilités pour atteindre les habitants du Vigan avec l’évangile. Il a trouvé une maison au centre-ville où les chrétiens et les non-chrétiens peuvent se rencontrer.

Après avoir discuté, tout le monde part, Violette en dernier. Elle constate qu’il y a beaucoup à ranger. Elle sert l’église où elle peut. Les églises de l’Unepref peuvent choisir des femmes comme diacre ou ancien. L’idéologie féministe n’est pas présente dans cette église, contrairement au courant de la société.

Violette ferme l’église avec la grande clé. ‘Je retournerai demain.’ Cet après-midi, il y a une randonnée avec des immigrants. Le but ? Répandre l’odeur de Christ, le Pain de vie.

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